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Pour l’Unité

du monde par l’Église catholique

« Rassembler dans l'unité les enfants de Dieu dispersés » (Jean 11, 52)
▪︎ Publié il y a 8 ans ▪︎ 0 com.

La P’tite revue n°17 (avril 2017)

Le mot du président : Et si on parlait un peu plus du diable et de l’enfer ?

Chers amis,

Ne croyez pas que je cherche à vous faire peur, ou à vous faire pouffer de rire avec ces histoires que certains voudraient faire croire d’un autre âge ! Je dresse un triste constat : nous avons trop peu d’enseignements sur le diable et l’enfer au cours des sermons et homélies du dimanche, et ceux que nous avons sont parfois consternants par leur inconsistance théologique et les aberrations qu’on peut entendre, comme si certains pasteurs n’y croyaient pas. Je n’ose y croire !…

Pourtant, notre Seigneur et Maître, Jésus-Christ, qu’on ne peut pas accuser de superstition (ce serait un comble), et qui savait très bien faire la différence entre une maladie psychiatrique et une possession diabolique, a réellement chassé les démons et jeté dehors, Satan, le « prince de ce monde » (cf. Jean 12, 31). L’Évangile nous le rapporte. On peut donc s’y fier et être rassuré sur le fait que Jésus n’était ni un bouffon, ni un menteur, mais bien le Fils de Dieu avec le pouvoir de libérer les hommes de toutes sortes de maux, dont la possession diabolique.

L’homme ne changeant pas son comportement à travers les siècles – « rien de neuf sous le soleil » dit le proverbe – je ne vois pas non plus en quoi notre époque serait exempte de possessions  diaboliques ou soustraite aux tentations du diable. Si vous avez un doute, je vous invite à consulter, par exemple, le site Internet du tristement célèbre festival de l’enfer « Hellfest » de Clisson (44). Vous y découvrirez des musiques pudiquement appelées « extrêmes », aux paroles proprement infernales, et tout cela dans un décorum de symboles manifestant clairement à qui est voué ce  festival. J’y ai consacré en mai 2012 une chronique @ intitulée : « Quelle valeur attribuer aux symboles ? » qui complétera utilement cet édito si vous souhaitez la lire : https://www.pourlunite.comchronique/2012/0512.pdf

Parler du diable et de l’enfer, c’est donc mettre en valeur l’immense amour miséricordieux de Dieu pour les hommes et leur faire comprendre combien est grande leur dignité de fils et filles de Dieu. Par le péché originel, le diable a volé à Dieu sa créature. Au prix de son sang et par le don de sa vie, Jésus la lui a restituée : « C’est pour détruire les œuvres du diable que le Fils de Dieu s’est manifesté. » (1 Jean 3, 8). Le diable, Lucifer, n’est pas une force cosmique et impalpable mais une créature spirituelle, un ange déchu. Jésus s’est opposé à lui lors de la tentation au désert. On ne saurait dialoguer avec une force. Sauf erreur de ma part, Jésus n’était pas sujet aux hallucinations !…

Alors comment douter de l’existence du démon, de son influence maléfique et de l’enfer tandis qu’en parlent la Bible, de la Genèse à l’Apocalypse, la Tradition, les Pères de l’Église, le Catéchisme de l’Église catholique [v. notamment le chapitre sur la chute des anges, § 391 à § 395 http://www.vatican.va/archive/FRA0013/_P1D.HTM et sur l’enfer § 1033 à § 1037 http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P2J.HTM], les papes, dont Paul VI, Jean-Paul II, Benoît XVI et François (v. son sermon à ce sujet : https://www.youtube.com/watch?v=-lKDq9Sz9e8). Des mystiques comme sainte Catherine de Sienne dans le Dialogue, sainte Françoise Romaine dans ses visions sur l’enfer, sainte Thérèse d’Avila, le saint Curé d’Ars et saint Padre Pio, pour ne retenir qu’eux, ont eu affaire au diable et savent de quoi ils parlent. À Fatima, les trois jeunes bergers ont eu la redoutable vision de l’enfer.

Toute l’Église se serait-elle trompée sur le Malin et l’enfer, au point que depuis 50 ans il n’y aurait plus besoin d’en parler ? Le silence sur cette question ou son traitement superficiel est une erreur dans l’évangélisation car elle permet au diable de se faire oublier pour que nous ne sachions pas comment le combattre. Il peut ainsi mieux nous tromper et nous faire relativiser l’importance du combat spirituel. Le silence sur l’enfer revient aussi à occulter son éternité, qui est pourtant une réalité de foi (v. Mt 25, 46), car Dieu ne peut pas aller contre notre liberté, autrement, nous serions des pantins et cela viderait même la Rédemption de son sens. Jésus, lui, ne peut ni se tromper, ni nous tromper. 

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