149e nuit de prière
Par Marie, l'Immaculée, prions Dieu pour la paix et l'unité des chrétiens
Que tous les organisateurs, que tous les bénévoles, ceux habituels et de longue date et ceux… d’une nuit, soient de nouveau remerciés pour leur généreux investissement.
Longue vie à cette prière nocturne pour la gloire et la louange de Dieu, et le salut du monde !
La bénédiction du Pape François pour le jubilé des pélés nocturnes
À son Excellence, Monseigneur Michel Aupetit, Archevêque de Paris
À l’occasion de la célébration du 50e anniversaire des « pèlerinages nocturnes », organisés par le « Mouvement Pour l’Unité » sur le thème : « Par Marie, l’Immaculée, prions Dieu pour la paix et l’unité des Chrétiens », Sa Sainteté le Pape François vous assure de sa proximité spirituelle, en s’associant à l’action de grâce de toutes les personnes qui veilleront en cette nuit dans la prière. Ces nuits de prière pour la paix et pour l’unité sont une espérance et un signe visible de la manifestation du Règne de Dieu dans l’histoire des hommes. Comme il l’a souligné dans son Message pour la célébration de la LIIe Journée Mondiale de la paix : « Offrir la paix est au cœur de la mission des disciples du Christ. Et cette offre est adressée à tous ceux qui, hommes et femmes, aspirent à la paix au milieu des drames et des violences de l’histoire humaine. La ‘maison’ dont parle Jésus, c’est chaque famille, chaque communauté, chaque pays, chaque continent, dans sa particularité et dans son histoire ; c’est avant tout chaque personne sans distinctions ni discriminations » (1er janvier 2019). Ainsi, le Saint-Père confie à la Vierge Marie toutes les personnes qui, depuis 50 ans, perpétuent cette initiative en faveur de la paix et de l’unité. Avec cette espérance, le Saint-Père vous accorde de grand cœur ainsi qu’à tous les membres du « Mouvement pour l’Unité » et à tous les fidèles réunis en cette nuit de prière, la Bénédiction apostolique.
Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État de Sa Sainteté Du Vatican, le 27 novembre 2019
Homélies et chapelets de la nuit
HOMÉLIE DE LA MESSE DE L’IMMACULÉE CONCEPTION (Don Paul Denizot – fichier audio 14mn et 10s)
Action de grâce pour ces 50 ans – La richesse de la dévotion populaire – Rien n’est impossible à Dieu – Le Seigneur nous donne toujours sa grâce pour accomplir notre mission – Marie a le cœur ouvert pour chacun de nous. Sa conception immaculée ne l’éloigne pas de nous, pécheurs.
Prière universelle de la messe solennelle de l’Immaculée Conception : l’intention spéciale pour les 50 ans
Nous fêtons aujourd’hui les 50 ans des nuits de prière fondées par l’Abbé André Richard. Rendons grâce à Dieu pour la bénédiction spéciale du pape François à cette occasion. Rendons grâce à Dieu pour tout le bien que procurent ces nuits. Rendons grâce à Dieu pour tous les prêtres qui y ont donné le sacrement du pardon. Rendons grâce à Dieu pour les cardinaux, les nonces apostoliques, les archevêques et évêques français et étrangers, les pères-abbés et les prêtres français et étrangers venus présider nos célébrations eucharistiques. Rendons grâce à Dieu pour tous les enseignements qu’ils nous ont donnés ainsi que pour les témoignages et méditations donnés par les prêtres, les diacres, les religieux, les religieuses et les laïcs. Rendons grâce à Dieu pour tout le travail des organisateurs et des bénévoles dans la préparation de ces nuits, qui nous permettent de nous rapprocher de Dieu et de renforcer notre amour pour l’Église – celle du Ciel, celle du purgatoire, celle de la terre -, qui nous permettent de vivre de belles liturgies pour chanter et louer Dieu avec joie, ferveur, simplicité et respect. Enfin, rendons grâce à Dieu pour la présence de tant de pèlerins nocturnes, qui, durant une nuit entière, dans un esprit de pénitence vécu dans la joie du cœur et la ferveur, offrent généreusement tout leur être à Dieu pour porter le monde entier dans la prière et lui demander la conversion des pécheurs.
Père, par Marie, l’Immaculée, nous te prions.
MÉDITATION DU CHAPELET AU COURS DU CONCERT SPIRITUEL (Philippe Rayet)
1- Premier mystère : notre unité intérieure
Notre unité intérieure est le premier objectif vers lequel nous devons tendre. « Votre corps est le temple du Saint-Esprit, qui est en vous et qui vous vient de Dieu, nous dit l’Apôtre Paul […]. Glorifiez donc Dieu par votre corps » (1 Co 6, 19-20).
Cette exhortation est une invitation à la sainteté. Ce corps, ne le salissons pas, ne l’abîmons pas ! Ne nous laissons pas dominer par les idoles de ce temps, celles qui semblent satisfaire nos sens et notre intellect, mais qui, en fait, les assaillent et les soumettent peu à peu à une sournoise dictature. Les adolescents, naïfs et téméraires, sont aujourd’hui les premiers à en subir les conséquences : Internet, les réseaux sociaux, les téléphones portables, la télévision sont autant de merveilles qu’il convient de savoir gérer dès le départ pour ne pas tomber dans le piège de l’aliénation. Sans parler de la cigarette et de la drogue, révélatrices de frustrations ou de fuite du monde réel, car une fois l’addiction installée, il est très difficile de revenir en arrière.
C’est en évitant de polluer notre esprit et notre corps que nous pouvons le mieux accueillir en nous l’Esprit Saint pour progresser sur le chemin de la Vérité et de la sainteté, qui seul peut nous conduire à Dieu.
Notre Père… Je vous salue Marie (10)… Gloria…
2- Deuxième mystère : l’unité du couple – l’unité du consacré
Pour réussir une vie de couple ou de célibataire correspondant au plan de Dieu, il est indispensable d’avoir d’abord travaillé à notre unité intérieure. Car seul l’homme et la femme équilibrés sont capables de se donner dans le mariage ou dans le célibat sans chercher à s’accaparer l’autre ou à combler ses blessures affectives du passé.
Le don de soi, lorsqu’il se vit en Dieu, commence par le respect de l’autre, qui ne doit être ni un alter-égo ni un esclave. L’homme et la femme sont en effet complémentaires tant dans leur morphologie que dans leur psychologie. Leur union dans le mariage est ouverte à la vie. Le fruit de leur amour est un enfant dès sa conception, qui s’épanouira d’autant plus harmonieusement qu’il sera né de parents fidèles, corporellement sains et émotionnellement équilibrés.
Dans la prêtrise, la vie religieuse ou le célibat consacré, l’union à Dieu est manifestée à travers un total don de soi gratuit et chaste. Chez le prêtre et le religieux comme chez le laïc consacré, la vie est librement offerte à Jésus, qui, en retour, se donne lui-même en nourriture spirituelle et comble ses serviteurs des dons de son Esprit pour qu’ils accomplissent fidèlement leur mission.
Notre Père… Je vous salue Marie (10)… Gloria…
3- Troisième mystère : l’unité de la famille – l’unité de la communauté
L’unité de la famille dépend d’abord de l’unité du couple. Dans une famille chrétienne, Notre Seigneur est au centre de cette unité. Quand les enfants sont élevés par des parents qui s’aiment et qui aiment Dieu, des parents qui leur apprennent à prier et à vivre en respectant les Commandements et en fréquentant les sacrements, ils comprennent qu’ils ont été conçus dans l’amour, se sentent en sécurité avec eux, les trouvent crédibles, et ils s’efforceront de reproduire dans leur vie d’adultes cette même harmonie.
Il ne s’agit pas là d’utopie. Tout cela est possible lorsque Jésus éclaire la vie de chacun. Cependant, le Démon est toujours présent pour détruire ce qui est beau, ce qui est vrai et ce qui est saint. C’est pourquoi les enfants doivent, dès leur plus jeune âge, se forger une solide unité intérieure afin d’être capables d’entrer à leur tour dans le combat spirituel.
La vie communautaire implique les mêmes exigences : solide unité intérieure de chaque frère ou sœur, accueil et respect de l’autre, recherche de l’intérêt de l’autre, fidélité à l’enseignement de l’Église, charité, amour fraternel et chasteté des pensées et des sens pour se préserver de toute forme de dérapages « afin que Dieu soit tout en tous » (1 Co 15, 28).
Notre Père… Je vous salue Marie (10)… Gloria…
4- Quatrième mystère : l’unité du monde par l’Église catholique
« Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie, nous dit Jésus. Nul ne vient au Père sinon par moi » (Jn 14, 6), et aussi : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit » (Mt 28, 19-20).
Si l’Église catholique romaine est la Gardienne de la Vérité et si son rôle est d’apporter au monde l’Évangile, nous qui sommes devenus enfants de Dieu et membres du Corps Mystique du Christ par notre Baptême, avons tous cette mission commune de nous entendre entre nous, et de faire des disciples.
Comment ? Tout simplement, au-delà des divergences théologiques, par le témoignage de notre vie, de notre charité et de notre joie, sans chercher à imposer notre Trésor à qui que ce soit, simplement à le vivre et à le partager dans le respect et l’amour de nos frères – et tout particulièrement, ceux qui sont différents. Sans orgueil, sans jugement, sans agressivité, sans violence, sous le manteau de la Vierge Marie, Mère de l’Église, et aux côtés du Ressuscité, qui nous dit : « La paix soit avec vous ! » (Jn 20, 19). Ainsi devons nous nous efforcer de « conserver l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix » (Ep 4, 3) en toute circonstance. Seule cette paix authentique peut garantir la paix entre tous les peuples et tous les pays.
Notre Père… Je vous salue Marie (10)… Gloria…
5- Cinquième mystère : l’unité dans la communion des saints
Forte de la Résurrection de Jésus, qui est revenu d’entre les morts et s’est montré à ses disciples, la foi catholique nous enseigne que la mort n’est pas une fin, et qu’il y a un lien, une unité entre nous, qui encore habitons la terre, et les habitants du Ciel.
La Vierge Marie, première des Ressuscités à la suite de son Fils et ambassadrice du Sauveur, nous en donne la confirmation par ses visites en différents lieux de notre planète.
Et l’Église nous enseigne que c’est par la célébration de messes, par nos prières, par nos offrandes, et, ajouterons-nous, par le pardon que nous accordons à ceux qui nous ont offensés et qui sont morts, que nous permettons aux âmes du Purgatoire d’accueillir la miséricorde de Dieu et d’entrer dans le Paradis. Alors, ces âmes bienheureuses, débordantes de l’amour du Seigneur, peuvent, comme les anges, nous épauler dans notre pèlerinage terrestre et intercéder pour nous auprès de Dieu afin de nous obtenir des grâces. Tel est le grand mystère de la communion des saints : l’unité de tous les rachetés dans l’amour du Dieu Trinitaire, au sein d’une même Église une, sainte, catholique et apostolique – et cela, sur les pas du Ressuscité, jusque dans la Vie Éternelle, où nous attendent tous ceux que nous avons aimés.
Notre Père… Je vous salue Marie (10)… Gloria…
MÉDITATION DU CHAPELET DES ÂMES DU PURGATOIRE AVEC NOTRE-DAME DE MONTLIGEON (2h30 du matin)
Mystères glorieux. Pour les âmes du purgatoire de nos familles, de nos paroisses et pour tous les défunts que personne ne prie : les âmes du purgatoire les plus délaissées.
• 1er mystère glorieux : la Résurrection de Jésus – Fruit du mystère : la foi
« Ne pleure pas ! Voici qu’il a remporté la victoire, le Lion de la tribu de Juda, le Rejeton de David » (Ap 5, 5).
Gloire à toi, ô Christ, car, par ta Résurrection, tu as brisé pour toujours la puissance de la mort.
« Dans la nuit de l’épreuve où nous sentons notre impuissance et où tu sembles loin, donne-nous la force de la foi, une foi comme celle de Marie, qui a cru jusqu’au bout que l’amour peut triompher de tout, même de la mort. Souviens-toi de nos frères défunts, et donne-leur la joie de pouvoir contempler éternellement ton visage de ressuscité ».
Notre Père… Je vous salue Marie (10)… Gloria… puis l’invocation : Notre-Dame de Montligeon, R/ priez pour les âmes du purgatoire.
• 2e mystère glorieux : l’Ascension de Jésus – Fruit du mystère : l’espérance et le désir du ciel
« Et quand je serai allé et que je vous aurai préparé une place, à nouveau je viendrai et je vous prendrai près de moi, afin que là où je suis, vous aussi, vous soyez » (Jn 14, 3).
Gloire à toi, ô Christ ! Lors de ton Ascension tu montes vers le Père où tu nous prépares une place dans ton Royaume.
« Mets en nos cœurs, comme tu l’as mis dans celui de Marie, un ardent désir du Ciel, car là se trouvent les vraies joies. Souviens-toi de nos frères défunts et prends-les avec toi auprès du Père ».
Notre Père… Je vous salue Marie (10)… Gloria… puis l’invocation : Notre-Dame de Montligeon, R/ priez pour les âmes du purgatoire.
• 3e mystère glorieux : la Pentecôte (la descente de l’Esprit Saint sur les apôtres) – Fruit du mystère : la charité, le sens de l’Église
« Le Paraclet, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit » (Jn 14, 2-6).
Gloire à toi, ô Christ ! À la Pentecôte tu répands sur ton Église l’Esprit Saint, pour que, par elle, la Bonne Nouvelle du salut soit connue de tous les hommes.
« Par ton Esprit, viens transformer nos cœurs pour qu’ils soient, comme celui de Marie, parfaitement accordés à ta volonté, et que nous devenions de joyeux témoins tout rayonnants de ta présence. Souviens-toi de nos frères défunts et envoie sur eux ton Esprit Saint pour qu’il transfigure leur âme ».
Notre Père… Je vous salue Marie (10)… Gloria… puis l’invocation : Notre-Dame de Montligeon, R/ priez pour les âmes du purgatoire.
• 4e mystère glorieux : l’Assomption de la Vierge Marie au Ciel – Fruit du mystère : la grâce d’une bonne mort, une bonne mort à nous-même
« Notre fierté c’est d’espérer avoir part à la gloire de Dieu » (Rm 5, 2).
Gloire à toi, ô Christ, car en Marie s’accomplit la Promesse : sa naissance au Ciel, avec son âme et son corps, nous donne l’espérance d’être nous aussi transformés entièrement par l’amour.
« Accorde-nous, par son intercession, la grâce d’une bonne mort. Souviens-toi de nos frères défunts, et ouvre-leur les portes de ton Paradis, afin qu’ils puissent chanter ta gloire avec la multitude des saints et des anges ».
Notre Père… Je vous salue Marie (10)… Gloria… puis l’invocation : Notre-Dame de Montligeon, R/ priez pour les âmes du purgatoire.
• 5e mystère glorieux : le couronnement de la Vierge Marie – Fruit du mystère : une plus grande dévotion à Marie et la persévérance finale
« Et le roi la préféra à toutes les autres femmes, elle trouva devant lui faveur et grâce plus qu’aucune autre jeune fille. Il posa donc le diadème royal sur sa tête et la choisit pour reine » (Esther 2, 17).
Gloire à toi, ô Christ, car tu as couronné la pureté et l’humilité de Marie, et tu nous la donnes comme mère et dispensatrice de toutes tes grâces.
« Donne-nous un amour toujours plus grand pour elle, car elle est le chemin le plus aisé, le plus sûr, et le plus court qui conduit au Père. Souviens-toi de toutes les âmes en purgatoire, et que Marie leur apporte soulagement et réconfort par son amour maternel ».
Notre Père… Je vous salue Marie (10)… Gloria… puis l’invocation : Notre-Dame de Montligeon, R/ priez pour les âmes du purgatoire.
À la fin du chapelet : NOTRE-DAME LIBÉRATRICE, prends en pitié tous nos frères défunts, spécialement ceux qui ont le plus besoin de la miséricorde du Seigneur. Intercède pour tous ceux qui nous ont quittés afin que s’achève en eux l’œuvre de l’amour qui purifie. Que notre prière, unie à celle de toute l’Église, leur obtienne la joie qui surpasse tout désir et apporte ici-bas consolation et réconfort à nos frères éprouvés ou désemparés. Mère de l’Église, aide-nous, pèlerins de la terre, à mieux vivre chaque jour notre passage vers la résurrection. Guéris-nous de toute blessure du cœur et de l’âme. Fais de nous des témoins de l’Invisible, déjà tendus vers les biens que l’œil ne peut voir, des apôtres de l’espérance semblables aux veilleurs de l’aube. Refuge des pécheurs et Reine de tous les saints, rassemble-nous tous un jour, pour la Pâque éternelle, dans la communion du Père avec Jésus, le Fils, dans l’Esprit Saint, pour les siècles des siècles. Amen.
HOMÉLIE DE LA MESSE DU DEUXIÈME DIMANCHE DE L’AVENT – Année A (Abbé Jérôme Monribot)
Chers frères et sœurs de Pour l’Unité,
Avec vous, je voudrais tout d’abord rendre grâce pour les 50 ans d’apostolat de notre mouvement. 50 ans, ce n’est pas rien ! Et beaucoup d’entre nous, pour ainsi dire, ont toujours connu notre association. Soyez donc vivement remerciés pour votre fidélité à nos nuits de prières ainsi qu’aux divers pèlerinages « éclair » qui, tout au long de l’année, nous permettent de nous réunir et de nous unir.
Comme vous le savez, Pour l’Unité du monde par l’Église catholique est une association de laïcs et de prêtres, profondément inspirée par le mystère de l’Église. Aux yeux des croyants, en effet, l’Église n’est pas seulement une institution séculaire, aussi vénérable soit-elle. Plus encore, elle est un mystère universel de salut et d’espérance, de grâce et de miséricorde, comme l’Apôtre saint Paul s’en faisait l’écho dans la seconde lecture.
À travers les sacrements qu’elle nous offre, l’Église, pour ainsi dire, prolonge au milieu de nous, malgré le temps qui passe et la distance qui nous sépare les uns des autres, l’Église prolonge donc la merveilleuse présence du Christ, tel que lui-même demeure au Ciel, près de son Père, depuis son Ascension. À travers le témoignage de ses enfants, comme c’est par exemple le cas à chacun de nos pélés nocturnes, l’Église manifeste aussi la sainteté de l’enseignement de Jésus. Saint Augustin, au 4e siècle, a une formule saisissante pour définir qui est l’Église. Non pas qu’est-ce que l’Église (car l’Église n’est pas une chose) mais qui est l’Église ! L’Église – dit-il – c’est le monde réconcilié avec Dieu… Vous voyez : on ne peut pas faire plus simple et plus juste à la fois ! Et si vous gardez bien dans votre mémoire cette définition de l’Église, vous comprendrez mieux, dès lors, pourquoi notre association, catholique dans son essence et par ses statuts, œuvre pour l’unité du monde.
Ce monde dont il est question, vous le savez bien, est marqué par la division qu’apporte le péché. En commettant le mal, nous nous séparons de Dieu et nous nous unissons au démon. D’ailleurs, est-ce vraiment un hasard si, en mélangeant les lettres du mot « monde » vous obtenez le mot « démon » ? Oui, chers frères et sœurs, chaque fois que vous cédez à la part obscure des ténèbres du péché, vous devenez un peu plus sous l’emprise du Mauvais et vous vous séparez du Christ notre Roi. Œuvrer pour l’unité du monde, c’est donc, en quelque sorte, œuvrer à la réconciliation du monde avec lui-même et avec Dieu et, comme Philippe Rayet nous le rappelait tout à l’heure, cela commence par reconstruire l’unité intérieure de notre propre personne. Ici encore, la parole de l’Apôtre Paul aux Romains inspire mon propos : Que le Dieu de la persévérance et du réconfort, dit-il aux chrétiens de Rome, vous donne d’être d’accord les uns avec les autres selon le Christ Jésus.
Être d’accord les uns avec les autres selon le Christ Jésus, cela s’appelle vivre en communion avec l’Église, selon la volonté du Christ. En effet, comme l’affirme le second Concile du Vatican : « Dans le Christ, l’Église est en quelque sorte le sacrement, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain. » Jésus seul, par le moyen de son Église, demeure l’artisan et le fondement de notre unité spirituelle qui, comme telle, transcende toutes les autres formes d’unité : culturelles, sociologiques, religieuses ou politiques… Bouddha ne sauve pas ! Mahomet ne sauve pas ! Le spiritisme ou la cartomancie ne sauvent pas ! La franc-maçonnerie ne sauve pas ! Le sport, la dance, ou que sais-je encore, ne sauvent pas ! En revanche, Jésus, lui, est capable de te rejoindre malgré la séparation de Dieu qu’entraîne ton péché. Jésus, lui et lui seul, peut te sauver jusqu’au bout même de tes ongles ! Parce que tu es sa créature bien aimée… Parce qu’il a déjà donné sa vie pour toi… Parce qu’il t’invite, dorénavant, à ouvrir plus souvent ton cœur au sacrement de la pénitence et de la réconciliation.
Vivre en communion avec l’Église, selon la volonté du Christ, implique aussi, précisément, de connaître cette volonté, de savoir clairement ce que Dieu attend de nous. Voilà pourquoi, également, l’association Pour l’Unité, à travers ses différentes publications, imprimées ou disponibles gratuitement sur son site internet, vous encourage à vous instruire, parfois, même, à contre-courant de ce que peuvent vous raconter les grands médias qui, pour la plupart, ne sont que les porte-paroles des sombres puissances qui régissent ce monde. L’unité du monde par l’Église catholique – j’y suis personnellement sensible – est une œuvre de foi dans le Christ.
Une œuvre, par définition, est toujours le fruit d’une action que dirige une pensée. Cette pensée est une doctrine. Une doctrine élaborée au fil des siècles par le Magistère de l’Église (à qui nous devons obéissance) et qui trouve sa source et sa norme dans les Saintes Écritures, comme saint Paul, une nouvelle fois, nous le rappelait dans la seconde lecture : « Frères, nous disait-il, tout ce qui a été écrit à l’avance dans les livres saints l’a été pour nous instruire, afin que, grâce à la persévérance et au réconfort des Écritures, nous ayons l’espérance. » C’est donc sur ce principe édicté par l’Apôtre que je souhaiterais, maintenant, aborder les lectures de ce dimanche avec, donc, pour toile de fond, l’espérance du Salut à laquelle nous invite la Parole de Dieu. Cette espérance du Salut qui manifesta ses premières lueurs durant cette douce nuit de Noël durant laquelle naquît le Sauveur des hommes.
La première lecture nous relatait donc une prophétie bien connue d’Isaïe au sujet de la venue du Messie : « Un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David, un rejeton jaillira de ses racines. » Au moment où le prophète annonce cet oracle, Samarie, la capitale du Nord d’Israël, était tombée aux mains de l’ennemi. Et Jérusalem, au Sud, était à son tour sérieusement menacée par les armées de Sennachérib. La dynastie davidique était sur le point de définitivement s’éteindre. Et, avec elle, tout espoir de pouvoir un jour restaurer une ère de justice et de paix. Pourtant, affirme Isaïe, c’est bien d’elle que surgira un Sauveur. Homme accompli par les 7 dons sacrés du Seigneur, sur lui reposera l’Esprit de Dieu, en plénitude. Alors que tout semblait perdu, Isaïe ranime alors la flamme de l’espérance dans le cœur de ceux, qu’à la même époque, le prophète Sophonie appelle les anawim : c’est-à-dire les pauvres du Seigneur. Ces anawim formeront ensuite le petit reste d’Israël, tels, bien des années plus tard, la vieille Anne ou Siméon qui, au Temple, reconnaîtront Jésus comme la lumière des Nations et la gloire d’Israël.
Cet oracle d’Isaïe nourrira également l’espérance de Jean le Baptiseur dont l’Évangile de ce dimanche, précisément, nous relatait la prédication et le ministère sur les rives du Jourdain. À l’époque de Jean-Baptiste (nous sommes alors sous le règne de Tibère, successeur d’Auguste), Pharisiens et Saducéens sont en quelque sorte les intégristes et les protestants du judaïsme. Les premiers sont attachés à la liturgie du Temple. Les seconds ne reconnaissent comme canoniques que les 5 premiers livres de la Bible : la Torah de Moïse. Ces deux factions, néanmoins, avec les partisans d’Hérode, savent parfois oublier leurs différents dès lors qu’il s’agit de se partager les privilèges attachés à la caste dirigeante du pays, sorte d’assemblée nationale du royaume et qui s’appelle le Sanhédrin, ou du moins ce qu’il en reste en raison de l’occupation romaine dont le joug économique commence à lourdement se faire sentir. C’est dans ce contexte désertique de spiritualité et d’espérance collective, pas si différent du nôtre vous l’aurez remarqué, que surgît une voix, celle de Jean-Baptiste.
Ah ! Jean-Baptiste : témoin de l’Agneau de Dieu aux paroles de feu ! Quel prêtre, de nos jours, oserait prêcher à la manière de Jean le baptiseur : « Engeance de vipères, tonne-t-il à l’adresse des Pharisiens et des Saducéens, qui vous a appris à fuir la colère qui vient ? » Pharisiens et Saducéens ont beau se vanter d’être fils d’Abraham, autrement dit d’être croyants, s’ils ne se convertissent pas pour autant, ils subiront aussi le feu de la colère divine. Car la foi sans les œuvres, la foi sans la charité, prêchera plus tard saint Jacques, est une foi morte.
Il en va de même pour nous, nous qui sommes devenus les pierres vivantes de l’Église, par la grâce de l’adoption filiale du baptême. J’aurais beau avoir une foi à soulever les montagnes, s’il me manque la charité, dit saint Paul, je ne suis alors qu’une timbale discordante. Ou, si vous préférez, une guitare sans cordes… Et donc, chers frères et sœurs, Jean-Baptiste nous renvoie, en quelque sorte, au drame de notre monde actuel. Nos sociétés occidentales, en effet, veulent bien se reconnaître d’inspiration chrétienne mais les choix de vie qu’elles promeuvent ou légifèrent affirment radicalement le contraire… Nous vivons ainsi dans une dichotomie perpétuelle.
Aussi, œuvrer pour l’unité du monde par l’Église catholique, c’est, concrètement, en chacune de nos vies, témoigner d’une profonde unité entre ce que nous croyons et ce que nous faisons. C’est, comme le Christ nous l’enseigne, joindre le geste à la parole.
Que la Bienheureuse Vierge Marie, Immaculée de tout péché, nous apporte le secours de sa prière. Bon anniversaire à tous !
20h30 – DÉBUT DE LA NUIT – CONCERT SPIRITUEL AVEC CHAPELET MÉDITÉ
Pour fêter dans la joie ce jubilé (1969-2019) et rendre grâce à Dieu, la nuit débutera dès 20h30 (et non à 21h) outre par la traditionnelle procession aux flambeaux à la Vierge de Fatima, l’invocation à l’Esprit-Saint et la salutation fraternelle avec le chant de l’Unité, et comprendra également un concert spirituel entrecoupé d’un chapelet médité avec chants pour l’assemblée.
Le concert spirituel sera assuré par les chorales :
Ensemble vocal Jubilate Deo, chef de chœur Laurent Vauclin, qui participe à nos nuits depuis plus de 15 ans.
http://choeur.jubilatedeo.free.fr/
Maîtrise Saint-Louis de Versailles, chef de chœur Jean-Baptiste Pinault, organiste de nos nuits.
http://www.sacrecoeur-versailles.fr/rubriques/gauche/la-maitrise
Le chapelet sera médité par Philippe Rayet.
Le Père Jean-Marc-Marie André, c.s.c., prêtre auxiliaire résident, paroisse de Malicorne (72), ancien aumônier de l’Unité, méditera l’heure sainte.
L’Abbé Jérôme Monribot, curé de Saint-Sauveur-de-Belle-Croix et de Notre-Dame-du-Marillet (85), conseiller spirituel de l’Unité, célébrera la messe du 2e dimanche de l’Avent.
Programme de la nuit avec horaires en cliquant sur le flyer de la nuit
Télécharger le livret des chants de la nuit
20 pages avec horaires détaillés permettant ainsi à tous les pèlerins qui ne peuvent pas venir à cette nuit de s’unir d’intention.