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Pour l’Unité

du monde par l’Église catholique

« Rassembler dans l'unité les enfants de Dieu dispersés » (Jean 11, 52)
▪︎ Publié il y a 5 ans ▪︎

Le rôle de l’Église « sacrement universel du salut » (1)

Que veut dire « sacrement universel du salut » ?

Le Concile Vatican II, dans la constitution pastorale Gaudium et spes (L’Église dans le monde de ce temps), chapitre IV – Le rôle de l’Église dans le monde de ce temps, n°45 « Le Christ, alpha et oméga », nous enseigne que l’Église est le « sacrement universel du salut » :

1. Qu’elle aide le monde ou qu’elle reçoive de lui, l’Église tend vers un but unique : que vienne le règne de Dieu et que s’établisse le salut du genre humain. D’ailleurs, tout le bien que le Peuple de Dieu, au temps de son pèlerinage terrestre, peut procurer à la famille humaine, découle de cette réalité que l’Église est « le sacrement universel du salut » manifestant et actualisant tout à la fois le mystère de l’amour de Dieu pour l’homme.

2. Car le Verbe de Dieu, par qui tout a été fait, s’est lui-même fait chair, afin que, homme parfait, il sauve tous les hommes et récapitule toutes choses en lui. Le Seigneur est le terme de l’histoire humaine, le point vers lequel convergent les désirs de l’histoire et de la civilisation, le centre du genre humain, la joie de tous les cœurs et la plénitude de leurs aspirations. C’est lui que le Père a ressuscité d’entre les morts, a exalté et à fait siéger à sa droite, le constituant juge des vivants et des morts. Vivifiés et rassemblés en son Esprit, nous marchons vers la consommation de l’histoire humaine qui correspond pleinement à son dessein d’amour : « ramener toutes choses sous un seul chef, le Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre (Éphésiens 1, 10).»

3. C’est le Seigneur lui-même qui le dit : « Voici que je viens bientôt et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ses œuvres. Je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin » (Apocalypse 22, 12-13).

Gaudium et spes

 

http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_const_19651207_gaudium-et-spes_fr.html

 

Premièrement, on comprend qu’il est impossible d’avoir une juste idée du rôle de l’Église si on la sépare de son Chef, le Christ, qui est sa tête. En effet, l’Église ne se prêche pas elle-même, elle prêche l’Évangile du Christ, c’est-à-dire la Bonne nouvelle du salut (voir n°2 ci-dessus). L’Église, corps du Christ, n’étant pas coupée de la tête, Jésus-Christ, elle n’agit donc que par le Christ, pour le Christ et avec le Christ afin de remplir la mission qu’il lui a confiée : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28, 19-20).

 

Deuxièmement, il est logique que l’Église soit « sacrement universel du salut » et qu’en vue de cette mission de réunir toutes choses sous un seul chef, le Christ, elle soit en quelque sorte ses mains pour faire ce travail de réunification de tout le genre humain en Dieu. La Sainte Trinité veut en effet associer les chrétiens à la participation au salut du monde entier. À cette fin, il les a réunis dans le cadre de l’Église, son corps. La Sainte Trinité sait que l’homme a besoin d’un cadre relationnel et social ordonné (couple, famille, association, travail, ville, nation) qui lui permette de s’épanouir pleinement et de ne pas se développer anarchiquement et égoïstement. L’Église étant une société incarnée dans le monde et composée d’hommes, elle serait totalement déconnectée de la réalité si elle n’était que spirituelle. Elle existe donc naturellement dans ce cadre qui permet tant aux chrétiens qu’aux non chrétiens de la percevoir, de dialoguer avec elle et de se positionner par rapport au message du salut par Jésus-Christ qu’elle annonce.