La P’tite revue n°21 (octobre 2018)
Le mot du président : Avis de tempête sur la barque de Pierre. Correction et purification pour se relever et redresser la tête !
Chers amis,
C’est un un avis de tempête, un vent de force 11, proche de l’ouragan (force 12), qui secoue la barque de Pierre, et qui semble même durer une éternité ! De nombreux scandales sexuels et de pédophilie sont révélés et/ou couverts par des prélats. Le pire est que la discorde s’étend parmi les membres d’équipage. (cf. la lettre de l’ancien nonce apostolique du Vatican à Washington du 22 août, dans laquelle il dénonce ces scandales et, surtout, demande la démission du pape François qui en aurait eu vent et les aurait couverts. À propos de cette lettre, lire l’excellent commentaire dans le blog de Patrice de Plunkett qui explique les raisons de telles attaques contre l’Église et contre le pape : http://plunkett.hautetfort.com/archive/2018/08/26/le-libelle-de-l-ex-nonce-vigano-contre-le-pape-6075065.html#more)
Tout ceci dessert gravement la cause de l’Évangile et de l’Église aux yeux du monde et en détourne tant de gens, dont des catholiques. Nombre de nos contemporains, déjà happés par l’esprit du monde – l’hédonisme individualiste athée – n’avaient pas besoin de cette vague supplémentaire de scandales pour se détourner de l’Église et des curés (« Pas mieux que les autres, voire pire » disent-ils en substance !). Le Démon doit exulter d’une joie sadique dans sa haine contre l’Église, certainement la même que celle qu’il a éprouvée quand Jésus a souffert sa Passion.
Soyons clairs : rien n’arrive dans le monde sans que Dieu le permette. Il est le Maître de l’Histoire, de l’histoire de chacun d’entre nous et de l’Église. Alors que penser de ces scandales ? Paradoxalement plutôt du positif car Dieu veut tirer de ce mal un plus grand bien : la purification des membres de l’Église !
En effet, tel un père qui corrige ses enfants qui ont dépassé les bornes, certains des enfants de son Église, qui s’égarent, se voient infliger une sévère correction, qui n’est autre que le résultat logique de leurs actions déviantes.
Quand on abandonne Dieu, on subit naturellement les conséquences du mal dans lequel on s’enfonce si on ne se reprend pas, si on ne se convertit pas du fond du cœur.
Aux grands maux, les grands remèdes ! Dieu permet donc que le scandale qu’on gardait bien caché éclate au grand jour. « […] Ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre ». (Lc 2, 35).
Cette correction nous est certes très douloureuse, car comme dit saint Paul, quand un membre souffre, c’est tout le corps qui souffre (cf. 1 Co 12, 26). Mais, la correction est là pour purifier tout l’être et l’aider à se relever et à redresser la tête, car telle est bien l’utilité d’une correction vécue en Dieu, lui qui est miséricorde ET justice – l’une n’allant jamais sans l’autre. « Tu redresses l’homme en corrigeant sa faute ». (Ps 38, 12). Malheur donc à celui qui persistera délibérément dans le mal.
C’est donc, pour nous tous, un appel urgent à nous convertir pour relever le Corps mystique qui souffre de ce mal – car qui est sans péché ? Un appel pour tous les catholiques à vivre dans le respect des Commandements de Dieu et être, en ce monde, des disciples du Christ qui soient véridiques et dès lors crédibles.
Remettons-nous de ce sévère rappel à l’ordre. Dans la si merveilleuse Communion des saints, soyons bien persuadés que tout ce que nous faisons de bien relève le monde, et en l’espèce, nos frères prêtres et pasteurs qui se sont égarés comme des brebis perdues. Alors hauts les cœurs ! Courage et confiance ! Dans le combat pour la liberté des enfants de Dieu, participons à relever ceux qui se sont blessés. Ne nous laissons pas submerger par les flots de haine contre l’Église et défendons la avec tout notre amour. Pour cela, à la demande du pape François, offrons notre chapelet du mois d’octobre pour protéger l’Église du Diable. Si je ne m’abuse, le Christ a bien dit que les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle (cf. Mt 16, 18). Alors, aidons Pierre à tenir le cap !
Vincent Terrenoir